Et si le monde nous échappait ?
2025-02-12
Et si le monde nous échappait ? L'IA n'est entrée que récemment dans la conscience collective. Au début, elle nous amusait, comme on regarde un singe savant faire son numéro. Aujourd'hui, mon traitement de texte veut compléter mes phrases, j'ai un résumé de mes mails et de ma journée chaque matin, et mes photos sont de moins en moins floues. L'IA a simplifié ma vie.
J'ai un client avec un NDA conséquent, et il m'est strictement interdit d'utiliser l'IA pour la revue de code, la relecture de textes ou l'écriture d'emails dans tout logiciel "intelligent". Eh bien, quand je bascule ma configuration pour un de leurs projets, je me sens assez perdu. L'IA a compliqué ma vie.
Il ne faut qu'un ou deux mois pour créer une habitude. Et cette habitude, que j'ai acquise comme tout le monde, m'a été imposée. Aujourd'hui, elle n'a qu'un impact mineur, mais qu'en sera-t-il demain ?
Les machines ne prennent pas de décisions, et Skynet ne devrait pas nous exterminer demain. Du moins, on l'espère. Cependant, je nous vois plutôt comme les habitants du vaisseau spatial Axiom dans Wall-E (ouais, je sais, mes références sont discutables). Confinés dans nos fauteuils qui se déplacent selon un programme composé pour nous, ne choisissant que parmi les options qui nous sont présentées, comme si nous nous regardions devenir des serviteurs numériques.
Oui, l'IA est fabuleuse. Oui, l'IA est inévitable dans notre quotidien. Mais notre libre arbitre doit prévaloir. Car si tout va bien aujourd'hui, c'est parce que nous n'avons pas grandi avec l'IA, et que notre éducation et notre culture apportent un jugement à ce que l'IA peut nous offrir.
Alors, apprécions nos photos floues, nos styles d'écriture (parfois alambiqués), prenons le temps de lire nos messages, les articles de presse... Et surtout, transmettons cela à nos enfants. Gardons l'IA comme un outil, un assistant. Et tout devrait bien se passer. Du moins, on l'espère.
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